Les murs de Bimini ou les vestiges de l’Atlantide
«Nassau (les Îles Bahamas): Récemment près des îles Bimini ont été identifiées des formations archéologiques étranges. D’après les premières informations reçues, il semble qu’il s’agit d’un énorme mur; les spécialistes consultés n’ont pas pu préciser l’époque quand il a été érigé et qui étaient des bâtisseurs. Les enquêtes se poursuivent sous l’eau.»
Les quelques lignes ci-dessus citées et publiées par l’agence United Press au printemps de 1970 ont rendues connues dans le monde entier les recherches d’un groupe de scientifiques américains. Ils menaient des enquêtes depuis plusieurs années à Bimini, une île de l’archipel des Bahamas située à 150 km de la Floride.
A l’annonce de cette découverte, le monde scientifique a formé deux camps de chercheurs – ceux qui ont exprimé un intérêt immédiat et d’autres – les sceptiques, qui ont dénoncé les découvertes comme des pures mystifications. Ainsi il a été commencé un conflit d’opinions qui continue même jusqu’à aujourd’hui.
Tout a commencé deux ans avant l’annonce, lorsque le pilote américain Robert Brush, survolant dans un vol de routine la région, a repéré au nord des îles d’Andros une forme massive rectangulaire dans la mer, qu’il a également photographiée. Puis il a montré ces photos à un professeur de l’Université de Yale – Manson Valentine, également connu en tant que spécialiste dans les civilisations précolombiennes, au Musée de la Science de Miami, en Floride. Celui-ci à son tour, a alerté son ami Dimitri Rebikoff, spécialiste de la photographie sous-marine et inventeur du flash électronique. Les trois ont survolé la région au bord d’hydravion et ont constaté que la structure submergée juste en dessous du niveau de l’eau était un bâtiment presque ensevelis sous le sable marin – plus précisément, un mur d’une épaisseur d’environ 30 cm, qui semblait être le fondement d’un remarquable édifice. De la fondation a survécu seulement cette partie inférieure.
Dans l’avion… sous-marin
Cette découverte a déclenché une vaste recherche dans la région Bahamas. Dans la même année – 1968 – Rebikoff fourni à l’équipe de recherche un dispositif inventé par lui-même, qu’il a appelé REMORA M114 E qui peut être décrit comme un véritable avion… sous-marin équipé de caméras automatiques qui peuvent prendre des photos sous un grand angle d’ouverture (920). Equipés pour des recherches à long terme, les chercheurs ont décidé de concentrer leurs efforts sur une nouvelle découverte: une autre structure immergée, rapportée dans la partie nord de l’archipel de Bimini.
Ainsi, plusieurs expéditions se sont succédées, réunissant de nombreux chercheurs américains; à l’une d’entre elles a pris part, même l’astronaute Edgar Mitchell. Le travail d’équipe mené par Valentine et Rebikoff a commencé à porter ses fruits d’ici la fin de 1968. Les scientifiques ont repéré une fondation de 70 m de longueur sur 10 m de largeur qui semble être construite sur des grands blocs, régulièrement assemblés par une sorte de ciment. Rebikoff dit que ces blocs sont de taille variable, avec environ 5 m de longueur et largeur, hauteur comprise entre 0,5 et 1,5 m et pesant environ 25 tonnes.
«La surface de ce mur est bien finie», a déclaré Rebikoff, «avec une très bonne horizontalité de la partie supérieure, ce qui dénote une construction solide». Après cette découverte, l’équipe est rentrée à l’étude du «mystérieux mur de Bimini».
Les photos montrent la structure d’un mur de 70 m de longueur sur 10 m de largeur, appelé le mur d’est. A l’ouest, on peut voir une structure différente, de 500 m de longueur et 10 m de largeur. En Avril 1971, quelques perforations faites par plusieurs chercheurs dans le mur d’est ont permis la découverte d’une couche de roches, collé à l’autre par 6 m de ciment. Les côtés intérieurs des blocs de pierre portent des traces qui ressemblent à celles laissées par certains engins de chantier.
Les archéologues ont été surpris de constater que les murs pouvaient résister aussi bien dans le temps, bravant les vagues et les ouragans. Ils ont conclu que la solidité de la construction est due à l’attention et la compétence avec lesquelles elle a été construite.
Une énigme géologique
Une nouvelle expédition a découvert, en éloignant le sable, que la partie supérieure était soutenue par quatre piliers. A ce moment-là, il n’y avait plus le moindre doute – ils se trouvaient devant une construction extraordinaire faite par des gens.
La nature des découvertes permet même de supposer que c’est un ancien port submergé. D’autre part, ces blocs ont une certaine ressemblance avec les étonnantes constructions de Mexique. Les mêmes blocs réguliers que nous trouvons dans Teotihuacan, dans la Pyramide du Soleil de Tihuanaco, près du lac Titicaca ou en Macchu Picchu.
Un autre rapport des géologues de l’Université de Miami, publié le 25 Février 1971 a également inquiété ceux qui doutaient de l’origine des murs de Bimini. Ainsi, nous apprenons que ces murs ont été faits de blocs de pierre qui n’avaient rien en commun, du point de vue géologique, avec les formations naturelles dans la région. La conclusion fut donc étonnante: ce mur a été clairement construit par quelqu’un, avec des matériaux qui ne sont pas présents naturellement dans l’environnement.
C’était le moment où le différend archéologique a atteint son paroxysme. Diverses publications spécialisées affirmaient très sérieusement que l’homme n’a joué aucun rôle dans l’élévation des murs découverts dans les îles Bimini. D’autres ont dit que, au contraire, nous nous trouvons devant une grandiose construction humaine. Des enquêtes plus approfondies ont définitivement renforcé la conviction que nous sommes devant une structure faite par des gens.
Il a été découvert que le mur fait partie d’une structure portuaire monumentale – avec une longueur de quai de 600 m. Un alignement parfait des blocs, des dalles géantes soutenues par des piliers et le parallélisme parfait des murs latéraux confirme l’intervention humaine. L’expert français Pierre Carnac, renforce ces conclusions lorsqu’il déclare fermement dans son livre «L’histoire commence à Bimini»: «ce style d’édifice avec des piliers rappelle dans une certaine mesure les anciens ports méditerranéens construits par les Phéniciens. Les écarts entre les piliers avaient pour rôle d’atténuer les effets des hautes vagues. Le quai du port Byblos est fait de cette façon.»
Après cela, un grand nombre d’organisations scientifiques se sont penchées sur ce mystère: l’Université de Miami (Dr. Emiliani, Guinzburg), le Musée de Juarez (du Mexique – Don Pablo Busch Romero), le Musée de l’Homme à Paris (Dr. Lehmann), le Laboratoire de géologie dynamique de la Faculté de Paris (Harou Tazielf), le Congrès international d’archéologie sous-marine, etc. Enfin, l’hypothèse selon laquelle il pourrait être question d’une formation rocheuse naturelle a été rejetée à l’unanimité.
Cependant, il reste beaucoup d’autres mystères à éclaircir. Quand les murs ont-ils été construits? A en juger par la géologie sous-marine, ces structures monumentales ne pouvait pas être bâties que dans les millénaires 7-8 avant J.C. Les estimations réalisées avec la méthode C14 indiquent un âge de 10 000 ans. Mais qui aurait pu élever ces structures impressionnantes à une époque où, en Europe, l’homme était incapable de lever des constructions?
Jusqu’à présent, personne n’a trouvé une réponse. Mais l’importance des vestiges sous-marines trouvées dans la région Bahamas (où ont été repérés des temples et des pyramides immergées) a déterminé Dimitri Rebikoff à écrire: «Nous devons accepter que il y a 10 000 ans, les îles de Bahamas formaient un immense plateau au-dessus de l’eau où des millions de gens aurai pu vivre. A cette conclusion nous amènent les nombreux vestiges découverts. Pour le moment nous ne savons pas quoi que ce soit à propos de cette civilisation. Donc le problème est archéologique et non pas géologique. Il faut continuer à creuser pour trouver les clés de cette énigme formidable.»
Le grand cataclysme
Quelle catastrophe a provoqué l’immersion des constructions de Bimini et d’autres structures similaires? Sans doute, une catastrophe à grande échelle. Cette conclusion est confirmée par une découverte récente – après avoir fait des mesures des isotopes de l’oxygène 16 ou 18 contenus dans les sédiments du golfe du Mexique, situées à mi-chemin entre la Floride et le delta de la rivière Mississippi, les scientifiques ont émis l’hypothèse d’un déluge qui a eu lieu il y a 11 600 ans.
Selon le Dr. Emiliani de l’Université de Miami, les masses d’air ont entraîné l’élévation du niveau océanique planétaire de 7 à 10 m, ce qui a conduit à la disparition de certaines zones. Cela nous rappelle les légendes des pays submergés, les civilisations balayées de la surface de la terre par de grands cataclysmes: le continent de Mu, la Lémurie, le continent de Gondwana, l’Atlantide… l’Atlantide qui a souvent été située par les historiens au large de la Floride, où les murs de Bimini ont été trouvés. L’Atlantide, dont la période de disparition est supposée de coïncider avec le grand cataclysme qui a eu lieu au golfe du Mexique.
La vision d’Edgar Cayce
Il reste à rappeler que le célèbre clairvoyant américain Edgar Cayce, connu sous le nom «le Nostradamus endormi», en raison de ses prophéties étonnantes et récits sur le passé qu’il a révélé dans un état de sommeil hypnotique, a annoncé en 1940 que l’Atlantide sera redécouverte à Bimini, entre 1968-1969. Il a dit: «Poséidon (une terre atlante) sera parmi les premières parties de l’Atlantide qui vont remonter à la surface».
Mais vint la Seconde Guerre mondiale et les disciples de Cayce avaient des préoccupations plus urgentes. Cependant, la découverte de murs submergés a fait parler à nouveau de la prophétie du clairvoyant. Est-ce que la construction Bimini est un vestige de l’une des plus grandes découvertes de notre temps, du fabuleux continent de l’Atlantide? A en juger par les résultats des recherches ultérieures, l’hypothèse est vraie. Ainsi, le fameux continent semble être de moins en moins un mythe et de plus en plus une réalité.
Pour découvrir, il faut d’abord croire. Si Schliemann n’avait pas cru à l’histoire écrite par Homère, Troy n’aurait jamais été apportée à la lumière. De même, Arthur Evans ramené à la surface la civilisation crétoise en suivant les écrits d’Hérodote. Atlantide a laissé des traces dans Satori, les îles de Crète, les îles Acore et à Bimini. Le déluge – qui a eu lieu après la dernière période glaciaire – pourrait conduire à l’extinction ou l’exode des Atlantes vers d’autres continents.
Les légendes qui parlent d’eux ont survécues dans les traditions de nombreux peuples. Certains d’entre eux – survivants ou exploiteurs – ont trouvé leur refuge chez les Mayas, les Crétois et les anciennes civilisations des Andes. Beaucoup de civilisation indigène parlée encore des dieux blancs qui sont venus de la mer. Leur origine commune est peut-être l’Atlantide.
Ainsi, on trouve des caractéristiques similaires entre les peintures murales de Chichen Itza de Tihuanaco et les sculptures primitives de Sicile. On y ajoute les colonnes de Corse, les mégalithes, les tombes de HalSalfieni – Malte et les bâtiments noyés de Bimini.
Les traditions et les recherches conduisent toujours à la même période, située il y a environ 11 000 ans. Mais le mystère demeure. Nous avons à élucider de nombreux aspects de notre propre histoire et même notre propre existence. Il est nécessaire d’admettre qu’il y avait des civilisations prospères sur la terre, riches, supérieures, que nous ne connaissons pas encore. Elles ont laissé de véritables messages dans la pierre. Ce qu’on appelait autrefois l’Art Royal – l’Architecture. Un noble art qui prouve la pérennité de l’homme. Une des clés du mystère qui réside à Bimini.