La génétique et le TANTRA – les secrets des neurohormones et le bonheur en couple (9)

 In Ressources et lectures, Tantra

Qu’en est-il du programme génétique „amour à vie” ?

     Les conséquences à long terme de cette façon d’envisager notre vie amoureuse sont  spécifiquement inscrites dans le programme génétique responsable du déséquilibre émotionnel qui a semé les graines de la division et de la séparation. L’action concertée de la dopamine et de la prolactine génère de mini-crises maniaco-dépressives, une humeur changeante et de l’instabilité émotionnelle, elle accentue le stress et crée de la souffrance, de l’agitation, de la peur et du stress. À long terme, le subconscient développe un mécanisme de défense contre la source de stress, identifié à tort à l’amoureux. Nous nous sentons trahis, utilisés, manipulés et notre vision pessimiste tend à se projeter sur toute notre existence, sur le monde en général. Les amoureux se retrouvent frustrés, anxieux, en colère l’un envers l’autre, et ils commencent à élever entre eux des murs émotionnels derrière lesquels ils pensent se protéger. Au bout d’un certain temps, la séparation devient inévitable.

     Mais alors, existe-t-il une solution ou un espoir pour contrecarrer le programme génétique habituel ? La réponse est oui. En marge du schéma rencontre-accouplement-séparation, il existe un autre programme génétique appelé « relation à vie ». Ce programme génétique de la relation à vie est pris en charge, entre autres, par l’ocytocine, l’hormone de l’amour. La nature utilise ce lien neurohormonal en liaison étroite avec la survie de l’espèce. L’ocytocine est produite en grandes quantités chez les femmes qui allaitent afin de créer la relation d’amour la plus durable connue : celle de la mère à l’enfant. Cependant, entre les nouveaux amoureux, d’importantes quantités d’ocytocine sont produites également pour deux grandes raisons génétiques :

• la nature cherche à les garder unis assez longtemps pour produire une descendance
• les amoureux étant très doux l’un envers l’autre et généreux en caresses, ils entretiennent ainsi les conditions de la production de l’ocytocine.

     Après avoir atteint son objectif, la loi instinctive de l’espèce pousse les deux amoureux à chercher autre chose, c’est-à-dire d’autres possibilités génétiques. La stratégie réussit dans la plupart des cas chez les couples dont la relation ne dépasse pas le niveau de l’instinct, car l’euphorie de la sexualité, fondée sur la dépendance à la dopamine (le syndrome « nouveau, donc excitant »), diminue avec le temps. Cela conduit à un sentiment d’insatisfaction qui s’aggrave petit à petit et qui détermine les amoureux à réagir de manière défensive, puis à s’éloigner l’un de l’autre.

 

     La solution ? La manifestation de la capacité exclusivement humaine de transcender les instincts et de former un couple basé sur l’amour désintéressé et sur une profonde communion à tous les niveaux, y compris au niveau spirituel profond. Il est en notre pouvoir d’apprendre à utiliser nos structures, y compris le corps physique, dans le but de bâtir des relations d’amour véritable, et non pas des relations instinctives, régies par les lois inexorables de la génétique. Nous devons soigneusement nourrir l’amour et investir de l’attention, de l’énergie et de la bonne volonté pour dépasser notre condition biologique.

 

     Il nous faut donc prendre toujours soin d’avoir un niveau hormonal équilibré présentant des taux harmonieux de prévalence de dopamine (grâce à la sublimation) et d’ocytocine (l’hormone de l’amour) sur fond d’amour inconditionnel, afin de remplacer la dépendance malsaine à l’autre que l’on peut comparer à une injection de drogue euphorisante. Par conséquent, la spiritualisation consciente de la relation d’amour et la sacralisation de l’éros sont extrêmement importantes. Le fait que nous soyons sur un chemin spirituel, que nous ayons une pratique personnelle, que nous soyons sympathiques et que nous soyons préoccupés par notre évolution ne signifie pas automatiquement que notre relation soit spirituelle – nous devons faire des efforts en ce sens !

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